Lardux Films
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2001 , Court Métrage , fiction

13 minutes, 35mm Couleur, Format 1:66, Dolby SR, Visa n°98 251 du 20/12/2001

un film de Romuald Weber

Une coproduction Lardux Films - 13 Productions

LE FILM

Le troisième film de Romuald WEBER sans doute le plus achevé, l’interprétation par des non professionnels donne une authentiticté au film. Dans la continuité de ses films précédents, une quête impossible d’un étât de nature lié à la montagne. .

Plongé au coeur de ses pensées, le petit homme nous raconte, à travers ses sanglots, son amour éternel.

Extrait de la note d’intention du réalisateur


Originaire d’une petite ville de basse montagne dans les Vosges, j’ai grandi entouré de copains de divers milieux. Patrick, mon ami du col de Bussang, venait tous les matins de là-haut pour aller à l’école. Il vivait toute l’année retranché avec sa famille dans une petite ferme. Presque deux heures de marche avant d’atteindre l’arrêt de bus, une heure de trajet jusqu’à l’école et le même exercice pour rentrer chez lui le soir.
Le week end, nous allions chez lui pour réviser nos leçons et donner un coup de main à la ferme. Dans cette grande maison, outre les bêtes, y vivaient plusieurs générations. Les grands parents, les parents, les oncles, les cousins..., tous se ressemblaient étrangement. Certains, atteints par la consanguinité (je l’ai compris plus tard), avaient des déformations physiques, des visages étranges et ne semblaient pas avoir un QI très élevé. Mais de manière générale, ils étaient sages, calmes et gentils. La violence de leurs gestes, leur force, ne s’exprimaient que dans les taches quotidiennes comme la coupe du bois, le soin des bêtes et les divers travaux de ferme.
Cette famille, ces hommes et ces femmes m’ont marqué. Leurs gestes, leurs regards et leurs attitudes lorsqu’ils partageaient le repas ne sont jamais sortis de ma mémoire.
Patrick a finalement quitté l’école à seize ans pour retourner travailler à la ferme et je ne l’ai jamais revu.
« Le petit homme », ce « huis-clos » dans lequel les valeurs fortes sont le travail et le groupe, permet de montrer au mieux les aspects excessifs de la vie en communauté fermée.
Comme dans mes deux premiers courts métrages le thème de la mort est fortement présent. Précédemment traitée comme un élément inéluctable, voire nécessaire, de la vie, elle est ici la continuité injuste et terrifiante d’une manière de penser, de se comporter et de vivre.
Pour les habitants d’un hameau coupé du monde moderne, loin de tout, hors du temps, un avion, cette étoile qui file dans le ciel et qui gronde comme une avalanche, attise toutes les peurs, fait ressurgir toutes les angoisses et plonge au coeur de la superstition. Malheur à celui qui devrait naître le jour d’une telle apparition !
À travers Émeline et le p’tit François, j’ai voulu parler de cette « folie » humaine. J’ai voulu la placer face à l’ignorance, l’opposer à la joie de vivre et à la pureté des enfants et mettre en scène ce qu’elle peut provoquer de désespoir, de douleur, de haine, d’absurdité...

Romuald WEBER

quelques beaux visages...

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Petit homme photo 3
Petit homme photo 3

A découvrir les autres films de Romuald Weber, dans un univers paysan et montagnard, Le Dernier Cri, puis L’Entzenbach en 2000, puis Brin de vies en 2007, et en documentaire El Djazair en 2003.


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Petit homme photo 4
Petit homme photo 4


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Petit homme photo 5
Petit homme photo 5


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Petit homme photo 6
Petit homme photo 6