7 minutes, 35mm Couleur, Format 1:85, Dolby SRD, Visa n°102 219 du 22/02/2002, une coproduction Lardux Films - Mac Guff Line avec le soutien du CNC
un film de Alexandre Dubosc
Première réalisation de Alexandre Dubosc, avec l’aide de Stéphanie Machuret, ils ont fait le film un été, à deux quasiment, et pu éxpérimenter autour de ce personnage mystérieux de mante religieuse certaines de leurs obsessions graphiques et de rendu...
Un soir dans une chambre de château, demeure une personne mystérieuse. Celle-ci attend la visite d’un homme. Peu de temps après leur amour passionné, ce visiteur est sauvagement assassiné par cette femme étrange. En réalité cette dernière est une mante religieuse au comportement naturel et inaliénable.
“ J’ai eu un très grand bonheur à regarder, dans des festivals ou à la télévision, des courts métrages d’animation d’auteurs qui interpellent le public et l’invitent à entrer dans leur monde. J’adore les films où apparaît l’intervention humaine, un graphisme « imparfait », un trait tremblotant... et je suis très impressionné par les films qui animent des matières comme du sable. Pendant très longtemps, les gens de l’animation « traditionnelle » ont vu dans l’intervention de l’ordinateur quelque chose de l’ordre du sacrilège. Moi, qui ai appris à connaître cette technique, n’y vois qu’un outil, un « grand organisateur », et c’est à nous de l’utiliser pour nous exprimer, pour arriver exactement à l’effet recherché. ”
“ Mon film a été entièrement conçu dans un premier temps en 3D, et ensuite, je me suis fabriqué des outils pour pouvoir manipuler les images en 2D, dissociant les lumières des ombres, travaillant l’effet de matière et des subtilités dans le mouvement (de la caméra et du personnage). Ce traitement à l’aspect « manuel » donne à l’image un côté aléatoire et imparfait qui évite l’aspect « froid » de la synthèse. Le film étant constitué de 60 plans, nous avons, pour ainsi dire, travaillé sur 60 tableaux en même temps. Le rendu graphique a évolué tout au long de sa fabrication, et au final, nous avons la même finition sur l’ensemble des plans, ce qui n’aurait pas été le cas si nous avions procédé avec une technique traditionnelle d’animation sur papier (le travail aurait été aussi bien plus long !). Avec ce mélange de techniques, j’espère arriver à déstabiliser les gens de la 3D et montrer à ceux de la 2D qu’une porte est ouverte et qu’un compromis entre les deux techniques est possible, le plus important étant avant tout de s’exprimer, quel que soit l’outil. ”
Alexandre DUBOSC
On trouve un article assez dur sur le film sur le site de objectif-cinéma, au sujet de la sélectin de L’Amante aux Lutins du court métrage.
Ce film est édité en DVD dans la compilation EN MAI FAIS CE QU’IL TE PLAIT
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