Lardux Films
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FILM CULTISSIME !!!

1999 , long métrage , documentaire , fiction

93 minutes, 35mm Couleur, Format 1:66, Dolby SR, Visa n°90808 du 4/03/1999

un film de Christian Philibert

Une production LARDUX FILMS
coproduit avec CEDOLOZO PRODUCTIONS et VBC PRODUCTIONS

LE FILM
Les 4 saisons d espigoule Film-Annonce Cinéma IMG/flv/BA_Espigoule_16.9.flv

Un film qui nous en aura fait voir de toutes les couleurs ! Tourné à l’arrache, sans moyens ou presque, en Super 16 et pendant un an, quelques jours par mois. Ce film est devenu un film culte, aux tirades cultes, et aux personnages attachants. A tous les amateurs d’Espigoule, merci !!!!

ici, la carrière et des articles de presse :
ici des photos du film :

1999, à l’aube du nouveau millénaire, la France entière semble envahie par la morosité. Toute la France ? Non…

Il existe dans le Sud un village d’irrésistibles Varois, perché dans les collines : Espigoule, dont les habitants résistent à l’invasion de la mélancolie : il y a le poète que personne n’écoute, le tenancier du bistrot, les mémés râleuses, le peintre anarchiste grand spécialiste de la sieste, les joyeux farceurs, le politicien en campagne, le curé farfelu, le cycliste du dimanche, toute une population plus vraie que nature jouée par les authentiques espigoulais.

Grâce à leurs civets de lièvre longuement mitonnés, leurs parties de pétanque volubiles et leur potion magique le Poussi-Miel, l’envahisseur est stoppé aux murs du village…

Espigoule village léger

Vous trouverez ci dessous
Note d’intention du réalisateur
Histoire et géographie d’Espigoule
Lexique espigoulais
Interview de Christian Philibert
Différents liens avec des sites Espigoulais

NOTE D’INTENTION DU REALISATEUR


TÉMOIGNAGE OU COMÉDIE ?
« Les 4 Saisons d’Espigoule » raconte une année de la vie de mon village. Ce n’est pas un film comique, c’est une comédie de la vie, un film où le témoignage et la comédie sont intimement liés. C’est qu’à Espigoule, la vie elle-même est une comédie.
Le sens de l’humour et l’autodérision y sont une marque de respect. Au Café du Cours, les histoires se transforment souvent en de véritables sketches, atteignant parfois de réelles performances. Les plus talentueux, ceux qui se retrouvent le plus souvent sur le devant de la scène, sont devenus mes acteurs. Dès lors, je me suis simplement attaché à mettre en valeur leur sens de l’humour, leur spontanéité, leur convivialité. La Provence d’Espigoule, c’est celle de la tolérance, de la générosité : ce n’est pas la Provence du FN.
Le Var d’Espigoule, c’est le Var des collines, ce n’est pas celui des affaires, ni de la Côte d’Azur.
FICTION OU DOCUMENTAIRE ?
Je ne voulais pas de fil conducteur prétexte, autre que celui du parcours de mes personnages au fil du temps, au gré des saisons.
C’est peut-être pour cela que j’ai choisi une forme documentaire, de manière à ce que la caméra devienne le regard du spectateur complice qui suit les personnages, leur pose des questions ou s’amuse à leur jeter des boules de neige (voir la séquence du Réveillon). Aussi, les acteurs s’adressent-ils fréquemment à la caméra, la regardent, jouent avec elle, lui parlent...
Mais « Les 4 Saisons d’Espigoule » contient aussi une part de fiction, improvisée, nourrie du réel, du présent et du passé des acteurs-personnages. En fait, depuis 10 ans que je réalise des films, je n’ai cessé de chercher cette frontière qui sépare la réalité de la fiction. Et c’est sur cette frontière qu’existe Espigoule...
Espigoulais d’origine, je m’autorise, comme mes personnages, à mentir parfois, ou du moins à exagérer. D’ailleurs, Espigoule n’est pas le vrai nom de mon village, c’est un dispositif de fiction. Et ce qui est probablement fou, c’est qu’à Espigoule, cette fiction se transforme en une surprenante réalité alors que le vrai n’est quant à lui pas toujours vraisemblable.
C’est un film où tout n’est pas vrai, mais où rien n’est vraiment faux !
PRINCIPALE DIFFICULTÉ ?
C’est le manque de recul nécessaire à mon objectivité dans la mesure où je filme mes amis, ma famille, les gens qui me sont les plus proches et qui risquent, à certains moment, de n’émouvoir que moi.
Cette justesse dans l’interprétation est d’autant plus délicate à juger que la plupart d’entre eux sont déjà, dans la vie, excessifs, théatraux, parfois un peu cabots même.
En fait, le tournage ayant réussi au-delà de mes espérances, je me retrouve face à une impressionante quantité de matière. Toute la difficulté consiste maintenant, non pas à savoir quel plan il faut mettre, mais bien quel plan il faut enlever, quelle séquence il faut montrer pour convaincre.
Au résultat, dans le montage final, chaque situation, même la moins réaliste devra toujours paraître réelle. Le jeu des personnages doit disparaître à tout prix, se fondre dans la réalité et au moindre risque que, dans un plan, la fiction soit décelable, je ne devais pas hésiter à le couper.
RESPECT DES ACTEURS
On compare parfois « Les 4 Saisons d’Espigoule » à un long Striptease, l’émission belge, diffusée sur France 3. La plupart du temps, cela résonne comme un éloge, pourtant, si je ne peux nier une certaine ressemblance quant à la forme, je conteste tout à fait un quelconque rapport sur le fond.
En effet, c’est mon village que je filme, mes parents, mes amis. C’est avec eux et non contre eux que j’ai mis au point cette comédie, avec leur accord, leur enthousiasme, et surtout leur sens profond de l’humour et de l’autodérision. Le fait d’avoir changé le nom de mon village est avant tout une volonté de protéger les gens, de pouvoir les filmer sans risquer de les violer ou de les trahir, puisqu’à tout moment, ils peuvent se réfugier derrière le paravent de la fiction.
Certes, ma mise en scène m’a fréquemment obligé à les manipuler, beaucoup plus qu’un documentariste classique, mais pas plus qu’un metteur en scène de fiction. L’important, c’est que, sur l’ensemble du film, ils en sortent grandis... Et justement, c’est sur la longueur que la tendresse apparaît. Même le poète Bastide, bien qu’un peu réac de prime abord, devient au fur et à mesure qu’on le découvre, de plus en plus attachant. Parce qu’il est comme ça dans la réalité. Bastide est, le meilleur exemple que je puisse citer. Il savait qu’en interprétant le rôle du poète maudit, il allait devenir la cible privilégiée de quelques joyeux espigoulais.
De plus, il m’a confié dès le début de ce tournage qu’il s’offrait au film, et qu’il m’autorisait à « l’utiliser » comme bon me semblerait. Un geste de générosité dont je lui serais longtemps redevable... Et puis les espigoulais n’ont pas attendu la présence de ma caméra pour se faire des blagues, en particulier à Bastide.
Et puis, de toutes façons, il s’agit de mon village, et j’ai bien l’intention d’y retourner sans risquer de recevoir un coup de fusil...
Christian PHILIBERT

Espigoule Oscar léger

ESPIGOULE, HISTOIRE ET GÉOGRAPHIE


Dans les guides touristiques consacrés à la Provence, on peut lire : Espigoule, village du Haut-Var, groupé sur un petit promontoire, sans caractère excessif mais qui jouit d’une parfaite tranquillité. Entre collines et autoroute, c’est un village qui sent bon la lavande et la pétoule de mouton.

Un peu isolé du fait de sa situation géographique mais pas très éloigné des grands axes touristiques et économiques, Espigoule a su éviter l’abîme de la désertification et le piège de l’urbanisation excessive. Sa population est même d’une étonnante stabilité qui défie les lois de la démographie. On comptait 733 âmes au moment de la Révolution, 731 à la fin du XIXe siècle et aujourd’hui 732.

La plupart des Espigoulais sont agriculteurs, commerçants ou fonctionnaires sur place ou dans les villes les plus proches, Aix-en-Provence, Manosque ou Pinchon, le village voisin, qui, avec ses 3000 habitants, sa gendarmerie et sa supérette, est considéré par les Espigoulais comme une ville. Des querelles ancestrales séparent (ou unissent, on ne sait pas trop) les Pinchonnais et les Espigoulais. Rivalités de clocher dont l’origine se perd dans la nuit des temps.

Berceau du brigandage à la fin du XVIIIe siècle, Espigoule comptait alors plus de bandits que d’habitants. Le plus célèbre d’entre eux, le bien-aimé Gaspard de Besse, dont la devise était Effrayez, menacez mais ne tuez jamais, fréquentait la taverne du village, aujourd’hui devenue le Café du Cours. On prétend même qu’il y aurait laissé une nombreuse descendance.

Jean Giono, en voisin, a consacré au village une nouvelle dans Les récits de la demi-brigade. L’action s’y déroule au début du XIXe siècle, à l’époque de la flambée de brigandage.
Il n’y a plus de bandits aujourd’hui à Espigoule, bien que parfois on retrouve des touristes étrangers dépouillés de leur voitures et bagages, attachés nus à un arbre dans la forêt qui borde la route.

L’origine du nom d’Espigoule viendrait du bas-latin espigallus, littéralement Épis Gaulois, mieux connu aujourd’hui par les provençaux sous le nom de spigaou, graminée sauvage qui subrepticement se glisse dans les oreilles des chiens et leur provoque des abcès. Certains prétendent que son nom aurait donné naissance à l’ancêtre du tromblon, l’espingole, gros fusil court au canon évasé, arme de prédilection des brigands d’autrefois. On désigne d’autre part sous le nom d’espigoulette un jeu de cartes dont la règle est obscure et pour cause, il n’y en a aucune. Sa pratique fut de tous temps interdite car elle troublait l’ordre public.

Le vieux château féodal, bâti sur un monticule au centre du village, fut presque entièrement démoli au moment de la Révolution. Il paraît même que son propriétaire, le marquis Ponsart de Boisgel, très aimé des Espigoulais, les aurait aidés à le démonter.

Une légende prétend que du château partent plusieurs souterrains qui communiquent avec tous les autres châteaux des villages alentours. Selon certains, si on se donnait la peine de creuser, on y trouverait certainement le Trésor des Templiers et peut-être même le Saint-Graal. Mais comme il est plus facile de tchacher que de piocher...

Il reste de cette époque le blason d’Espigoule. Un écu orné d’un poireau, emblème du village et aujourd’hui encore une des principales cultures de la commune. Les espigoulais sont d’ailleurs surnommés dans la région les mange porri , littéralement « les mangeurs de poireaux ».

Le Saint Patron d’Espigoule est Saint-Joseph de Blacas.
En 1720, alors que la peste se rapprochait du village, le père Joseph, curé de la paroisse, monta sur le toit de l’église et, tel son modèle Monseigneur Belsunce, Évêque de Marseille, il l’exorcisa aux quatre vents. La peste n’arriva jamais à Espigoule mais le Père Joseph tomba du clocher. Seule victime espigoulaise de l’épidémie, il fut canonisé en 1837, sous la pression des fidèles qui, selon la tradition, allèrent eux-mêmes à Rome forcer la main au Pape.

Depuis, les temps ont bien changés, comme en témoignent les W-C publics qui furent édifiés contre les murs de l’église, au moment du Front Populaire, selon l’expression du maire d’alors : pour faire chier le curé.
Malgré tout, la fête votive de la Saint-Joseph a bien lieu tous les ans le dernier week-end du mois d’Août à Espigoule.

Espigoule Edenté léger

PETIT LEXIQUE ESPIGOULAIS


Agachon : poste de chasse
Agasse : pie
Aller à l’opéra : « aller aux putes » (expression marseillaise)
Alude : fourmi ailée
Arapède : quelqu’un de collant
Babi : italien
Bader : regarder, écouter la bouche ouverte
Barjaquer : bavarder
Barssa : « Vanne » suprême
Bazarette : pipelette
Biasse : sac, sacoche
Belette : femme
Belugue : étincelle
Boudiou : mon dieu
Bouléguer : bouger
(Oh) Bonne mère : bon sang
Claffi : plein
Cagade : bévue
Cagagne : diarrhée
Caganis : dernier né de la famille
Cagnard : lieu exposé au soleil
Cagole : « pétasse »
Caguer : « chier », « se décharger le ventre »
Capélan : curé
Chicoulon : gorgée de vin
Collègue : ami
Couillon : idiot gentil
(se) Croire : se prendre pour...
Darnagas : méchant, nigaud
Emmasquer : ensorceler
Empéguer : attraper, saouler
Ensuquer : assommer, idiot
Encatané : chanceux ou malchanceux, selon la situation
Enquiquiner : embêter
Encagner : énerver
Engatser : énerver
Emboucaner : puer
Escagasser : abimer, fracasser
Espincher : lorgner
Estranger : parisien, étranger
Estrasse : bon à rien, loque
Estransi : tremblant
Fada, fadoli : fou gentil
(oh) Fan, Fan (de garce, de pute, des pieds) : zut
Fatcheudecon : zut
Fly : pastis
Galéjades : histoires drôles
Galéjer : raconter des galéjades
Garri : rat, gars
Gobi : petit poisson de mer
Guincher : clin d’oeil, tic
Jaune : pastis
Jiclet : petit jaillissement
Languir : trouver le temps long
Machotte : chouette
Mariole : peu commode, kakou
Minot : enfant
Moulon : tas
Nine : petite fille
Non pas : plutôt que
(mettre le) Ouaille : mettre le désordre, semer la panique
Pachole : sexe de la femme
Pastaga : pastis
Pastisson : gifle
(le) Pauvre X : personne touché par un malheur
Pauvre France ! : quelle époque !
Pauvre couillon : misérable
Peuchère : le pauvre
Pèguer : coller
Petitone, Pitchote, Pitchounette : petite
Pitchoun : petit
Qué : comment, quel, quelle (qué figure, qué grimace, qué tronche)
Quiller : percher
Raspiasse : radin
Respirer la vérité : paraître honnête
Tanquer : planter
(être) Tanquer : être planter ou être bien fait
Tè : tiens, prends
Trapadelle : piège
Vaï : va, allez
Vé : vois, regarde
(mon) Vié : zut
Vouei : oui
Zou, Zou maï : allez, allons...

Espigoule sculpteur léger

INTERVIEW DU REALISATEUR

J.B. : Pour vous, « Les 4 Saisons d’Espigoule », c’est une fiction ou un documentaire ?
C.P. : Vaste question ! Je n’ai pas cherché à porter un regard objectif sur ce village que j’ai délibérément idéalisé. Dans ce sens, je ne me place pas dans une véritable optique documentaire. D’un autre coté, le film est constitué d’une matière première que j’accumule depuis plus de 10 ans. Tout au long de ces années, j’ai filmé quasiment tous les gens, tous les évènements d’Espigoule et je projetais le résultat au Café du Cours. J’ai ainsi des heures et des heures d’archives. Et ma caméra est devenue un élément de la vie du village. Le film est l’aboutissement de ce travail.

J.B. : Espigoule est donc le fondement de tout votre travail cinématographique !
C.P. : On peut le dire comme ça... Le village m’a déjà inspiré « La minute d’Espigoule », 13 épisodes en forme de brèves de comptoir, diffusés par Canal +. J’ai également tourné là-bas « La Revanche de Monsieur Seguin », un petit conte largement inspiré de mon enfance. en ce qui concerne ce film, c’était d’abord un projet de fiction, avec un scénario très écrit, par mon frère et moi. Mais il a été impossible d’en trouver le financement. Je ne suis pas arrivé à convaincre. Comme j’avais paralèllement un projet de documentaire, la conception du film a évolué pour devenir ce que vous voyez aujourd’hui. Cette recherche de l’articulation entre documentaire et fiction m’a passioné. Travailler le moment où ça bascule de l’un à l’autre : c’est une des choses qui m’intéresse le plus dans le cinéma.

J.B. : Comment avez-vous choisi vos personnages ?
C.P. : Le choix s’est imposé de lui-même : déjà, dans la vie, ce sont de sacrés personnages ! Mon travail a consisté à en faire des archétypes. Ça n’a pu fonctionner que parce que je les connaissais bien et qu’ils me connaissaient bien. D’un côté, ils me faisaient confiance ; de l’autre, je savais parfaitement ce que je pouvais en attendre, notamment cette grande capacité à l’auto-dérision. Ce sont des gens qui savent rire d’eux-mêmes. Ceci dit, si je savais où je voulais qu’ils arrivent, j’ignorais toujours quel chemin ils allaient prendre !

J.B. : Pourquoi ce principe des quatre saisons ?
C.P. : Je ne voulais pas encombrer le film d’un fil conducteur qui n’aurait été qu’un prétexte. J’ai donc pensé à cette solution des quatre saisons. C’est le cadre qui m’a paru le plus évident pour asseoir la narration et faire vivre les personnages, celui qui me semblait rendre le mieux la dimension « légendaire » du village...

J.B. : Justement, vous parliez tout à l’heure d’une vision idéalisée d’Espigoule...
C.P. : Oui, Espigoule est le village où j’ai grandi, et, plus que la réalité, c’est la vision que j’en avais petit enfant que j’ai voulu restituer.

J.B. : Pour vous, ce film serait donc une manière de retourner au paradis perdu de l’enfance ?
C.P. : Sans doute. En tout cas, il a un lien très fort à l’enfance. C’est particulièrement explicite dans la scène du manège. Mais de manière plus générale, ce que je montre des personnages, c’est leur part d’enfance, pas leur côté adulte.

J.B. : C’est pour ça qu’on les voit souvent en train de se déguiser ou de mijoter des farces ?
C.P. : Oui, mais ça va plus loin. Par exemple, on me dit parfois que j’ai fait un film macho. Franchement, je ne pense pas. Si je montre les personnages avec leurs mères plutôt qu’avec leurs femmes, c’est encore en relation avec cette idée d’enfance dont je parlais à l’instant... Mais je ne peux pas dire que tout ça était préalablement réfléchi, j’ai fait le film de façon spontanée.

J.B. : Concrètement, comment avez-vous travaillé ?
C.P. : Techniquement, avec une seule caméra. Pour ce qui est du matériau de base, il y a de tout. Ça va de séquences totalement fictionnées à des scènes « volées ». On a tourné en une dizaine de fois, chaque fois trois jours. Le but était de créer un univers avec tout ça. Mais le montage a été très difficile. Il a fallu passer de 30 heures de rushes à une heure trente de film. Et puis, surtout, on n’avait plus un rond. On est partis avec 50 000 francs, sans aucune aide, et tous les mois, il fallait trouver une rallonge de 20 à 30 000 francs pour continuer. Ça a été plutôt dur de ce côté-là ! Après le tournage, le film est carrément resté en rade, faute d’argent. Plus personne n’y croyait. On a quand même monté une bande-annonce de six minutes. Ces six minutes ont décidé Rézo Films, le distributeur, à s’engager. Et aussi Canal +, qui a acheté le film, soit un million et demi qui ont servi à financer le montage. C’est comme ça qu’on a pu aboutir.

J.B. : Que répondez-vous à ceux qui parlent de « pagnolades » à propos de votre film ?
C.P. : Est-ce que mes personnages font du Pagnol ou est-ce que Pagnol a « pompé » un comportement naturel aux gens de cette région ? Espigoule, au départ, c’était plutôt le pays de Giono ; c’est devenu le pays de Pagnol sous l’influence de tous les Marseillais qui s’y sont installés depuis un certain temps...

J.B. : Et à ceux qui vous taxent de « démago » ?
C.P. : Leur réaction prouve que j’ai fait une vraie comédie populaire !

J.B. : Vous allez continuer cette « saga espigoulaise » ?
C.P. : Si je devais continuer avec Espigoule, je tournerais les aventures de mes personnages hors du village. Par exemple, s’il y a une promo du film à faire à l’étranger avec mes acteurs, j’en profiterais pour filmer. Mais le projet qui me tient le plus à cœur, c’est un film sur Gaspard de Besse. J’avais déjà abordé ce personnage en 1993 dans un documentaire. Là, le scénario est prêt, et c’est avec les gens que vous voyez dans Espigoule que je voudrais le tourner, parce que ce sont de formidables acteurs.

Liens avec des sites Espigoulais


la société de prod de Christian Philibert et Patrick Barra : Les Films d’espigoule
Lien avec l’office de tourisme d’Espigoule : içi
Lien avec le site des fans d’Espigoule içi
Lien avec le Myspace Espigoule : içi

DVD

Le film est édité en DVD par les EDITIONS MONTPARNASSE et est disponible sur notre site ou içi.

En 2009 il est prévu l’édition d’un DVD avec de nombreux bonus, making off et films de Christian Philibert... ce sera sans doute ESPIGOULE L’ULTIME GALEJADE, nous y travaillons.