Lardux Films
 /  /  /  /  / Multimédia  / Films de Commande  /  /  /  /  /  /

Prix de la Musique « Court tout court »

2006 , Court Métrage , animation

10 minutes, 35mm couleur, Format 1:85, Dolby SRD, Visa n°111 320 du 31/01/2006

un film de Jérôme Boulbès

Une coproduction Lardux Films Arte France, avec le soutien du CNC

LE FILM

Un film encore une fois entre métaphysique et science fiction. L’univers minéral de Jérome Boulbès continue a se décliner, mais cette fois on en apprend un peu plus sur la reproduction des pierres...


Ce sont des cubes de pierre solitaires, usés et brisés, flottant dans la brume. Comme signe de vie, ils n’ont que deux petits yeux noirs.

Le temps du rassemblement est venu pour eux.

Extait de la note d’intention du réalisateur

_ « Eclosion » est la représentation, l’exposition, d’un cérémonial étrange, d’une parade nuptiale particulière. La forme du film est celle de certains documentaires animaliers ou sous-marins muets qui cherchent avant tout à restituer une atmosphère et une beauté plastique, sans recourir à un anthropomorphisme exagéré.
Ici, nous resterons des observateurs distants et extérieurs. Les mécanismes du cérémonial nous deviendrons petit à petit explicites et évocateurs, avec comme objectif de rendre ces cubes « étrangement familiers ».
Cette cérémonie, dont les acteurs sont à la fois volontaires et soumis à des phénomènes naturels, sera finalement très humaine par son animalité même : par le jeu des positionnements et des rapports de force, par le passage des générations ou le plaisir physiologique d’être et de bouger ensemble.
Ces créatures de pierre, sans membres ni articulation, muettes, sont réduites à trois facteurs simples : leur regard, leur matière et leur position par rapport à un groupe. Je me pose ainsi un problème de mise en scène simple dans son énoncé puisque avec ce point de départ austère je compte emmener les spectateurs à l’émotion d’une naissance, fut-elle celle d’un bloc de pierre.
La clef de la réussite du film réside bien entendu dans un travail particulièrement minutieux de rythme, de musique et de montage. Mais elle réside aussi dans le jeu des contrastes entre éléments statiques et mobiles tels que la pierre et le vent, la falaise et le vide, les forces d’inertie ou de mouvement, la solitude et la foule.

Jérome Boulbes

A découvrir les films de Jérome : Le Puits en 1999, La Mort de Tau en 2001, Rascagnes en 2002, Masques en 2009 et Le Printemps en 2012