La finance reste encore folle !
un film de Eric LEDUNE
Film d’animation de 15mn, multi-technique
Co-production Franco-Belge Lardux Films, Got ! oh my got
Pré-achat Arte France
SYNOPSIS
Camille, 5-6 ans, n’aime pas le ski, ni les restaurants trop chics et pose un regard naïf et frondeur sur son papa trader qui
se rêve en Loup de Wall Street.
Du fric facile, au mépris des plus pauvres, elle observe avec candeur les dérives d’une société capitaliste en pleine crise
qui vont faire passer son cher papa de grandeur à décadence…
Mais la jeune Camille pourra-t-elle échapper à l’appel aguicheur de ce monde néolibéral ?
NOTE D’INTENTION
« Camille » est dans la lignée de ce que j’appelle mes films « politiques ». Des courts métrages qui posent un regard interrogatif et critique sur le fonctionnement de notre société contemporaine.
Comme « Pornography » et « Do-it-yourself », ce nouveau projet cherche à mettre le doigt sur certaines dérives et, surtout, sur les contradictions de ce capitalisme débridé et triomphant. Un mode de pensée qui gangrène toutes nos valeurs humanistes et auquel il est si difficile d’échapper aujourd’hui. Et qu’est-ce qui symbolise le plus ce libéralisme économique qui se prétend radieux, si ce ne sont le BEL20, le CAC40, le NASDAQ, et ces jeunes « Golden traders » qu’on nous a longtemps présentés comme des parangons de la réussite absolue ?
Pourtant les couacs et les dérives sont là. Il est évident que nous allons de crises en crises sans jamais vraiment en sortir. Le système montre chaque jour ses limites, tout en poursuivant ses dégâts sur la société civile et sur le monde du travail, au profit de quelques uns. On a l’impression que ce capitalisme-là est à bout de souffle mais il continue pourtant sa course aveugle, alimentant l’actionnariat, telle une machine qui broie l’Homme, modèle le monde, la pensée et la culture, à tous les niveaux.
Il y a pourtant eu « l’Affaire Kerviel », ce jeune loup de la finance qui fera « s’envoler » les milliards de la Société Générale. A la fois coupable et victime, soldat actif et esclave plus que consentant d’un système devenu incontrôlable. Le jeune courtier a fini broyé, telle la victime expiatoire dont le libéralisme avait besoin.
Ramener le projet de ce film à une dimension plus personnalisée, plus individuelle, m’a semblé important. « Camille » sera donc l’histoire, entre grandeur et décadence, d’un jeune agent de change, un « trader », un « Loup de Wall Street » à la belge.
Il restait à trouver le point de vue et la forme du film...