Lardux Films
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Un chef d’oeuvre !

1995 , Court Métrage , animation , fiction

13 minutes, 35mm 1:66 Noir & Blanc colorisé, Dolby SR

un film de Thierry et Didier Poiraud

LE FILM
Les escarpins sauvages IMG/flv/les_escarpins_sauvages.flv

Monument expressionniste à la mémoire du Menuisier Inconnu, l’univers des Frères POIRAUD explose dans ce premier film né de la rencontre entre leur esprit dérangé (par tradition familliale) et l’équipe de LARDUX FILMS à l’époque encore pure et vierge et depuis corrompue par de sinistres fantasmes vampiriques ... Décrié pour son manque de scénario et sujet de vastes discussions où la mauvaise foi l’emporte sur l’art cinématographique...

Dans une région lointaine, au coeur d’une forêt vit un peuple d’étranges créatures de bois. Oeuvres d’un vieux fou, mort avant d’avoir pu toutes les achever, elle errent affamées, vouées peu à peu à l’anéantissement. Un météorologue en mission dans cette région, se retrouve pris au piège dans un manoir qui sert d’abri à ces créatures. Envouté il les nourrira de son sang et servira à donner vie à la plus merveilleuse d’entre elles.

Extrait des notes de présentation du film par les réalisateurs


SUR L’ANIMATION
Le matériau utilisé et travaillé dans le film est le bois. Toutes les possibilités d’animation seront exploitées : articulations, décompositions et recompositions d’objets, colorisation et combustion du bois. Le mouvement des marionnettes est rendu possible par l’animation image par image, certaines d’entre elles, les plus volumineuses, seront animées par parcelles (gros-plans de la tête, des pieds...).
L’animation dit “cinétique”, c’est à dire consistant à donner un choc vibratoire à la partie animée lors de l’image par image, provoque un flou et une plus grande souplesse dans le mouvement. Cette technique sera utilisée pour toutes les animations de grandes marionnettes.
La technique des poses longues et des éclairages mobiles permet de créer des lumières “impossibles”.
Dans la scène de fin, la naissance de la Femme, le bois peut ainsi apparaître comme luminescent, semblant avoir une lumière venant de l’intérieur.
Dans certaines scènes, avec ANNIE notament, la lumière permet de dessiner, en tournant autour de sa tête, une expression différente, selon les sentiments que l’on souhaite lui donner.
PRESENTATION DES PERSONNAGES
Les créatures “du dehors”
De formes animales ou morphologies hybrides, mastodontes de bois et de tissus, leurs mouvements sont primaires et maladroits, elles s’animent par séries de vibrations et mouvements saccadés.
Lors de leurs combâts, elles répendent de la vapeur.
Les créatures “du dedans”
Mutants de bois, elles sont toutes de petite taille, telles des enfants aux mensurations difformes.
La plupart ressemblent à des petites filles, habillées de loques. Certaines sont fixes, d’autres ont des membres mobiles.
Escarpins annie petite

Annie
Petite fille à la tête difforme et à la démarche claudiquante, elle est la plus évoluée de toutes.
C’est un personnage de fillette inquiétante et ambigüe, alternant l’ingénuité d’une enfant et la cruauté logique de l’univers dans lequel elle évolue. On entend sa pensée, et c’est elle qui nous donne ses impressions de l’action. Techniquement, tous ses membres peuvent être animés, seule l’expression de son visage reste fixe.
La femme de bois
Femme de bois superbe à l’allure presque humaine.
Humaine, elle le deviendra d’ailleurs dans la scène finale. Elle a toujours le regard fixe, presque triste. C’est le Chef d’Oeuvre du Grand-Père, sorte de déesse respectée de toutes les créatures. Elle est la Femme, le but ultime de son créateur. Comme Annie, il est possible de l’animer entièrement, cependant elle restera figée jusqu’à la scène finale.
Allora
Vieux chercheur fou envoyé en mission dix ans avant l’action de notre histoire, par une société de recherche, il fait des analyses sur la faune et la flore d’un vieux marais, dans un secteur dit “sauvage”.
Après quelques années d’analyse, il découvre d’étranges propriétés au bois de la forêt, qu’il décide d’exploiter en créant de ses mains des petits êtres de bois de plus en plus perfectionnés à qui il donne une vie primitive grâce au sang.
L’aspect monstrueux de son oeuvre est dû aux outils rudimentaires qu’il avait en sa possession et à la démence de son esprit.
Un jour, il décide de pousser à l’extrème son oeuvre, en créant une femme, son égale. Il constitue d’abord une ébauche, plus perfectionnée que les autres, qu’il nommera ANNIE, puis au moment de donner la vie à sa compagne, il meurt.

Escarpins Laurent petit

Théo (Laurent Robert)
Agent envoyé par le même service, dont la mission est de retrouver ALLORA. Mais ses recherches sont restées vaines, et il ne trouve aucun trâce du vieil homme. C’est un homme peu motivé et sans aucune conviction pour sa mission, il est déprimé par cet isolement forcé et ne se sent pas à sa place dans la forêt où il a déjà passé une dizaine de jours.
Rapidement la nervosité va gagner sur la lassitude et il va se faire dépasser par les évènements dont il va devenir la victime.

Ce film est édité en DVD dans la compilation Courts Mais trash.